10/06/2023 WE dans les Pyrénées martiennes
Bonjour à tous les lecteurs, ici la journaliste du Crew 293 ! Nous sommes une équipe de six étudiants de l’école d’ingénieur ISAE-SUPAERO à Toulouse. En 2024, nous partirons ensemble dans le désert de l’Utah dans une reconstitution de base martienne afin de mener une mission analogue.
C’est pourquoi nous partons tous les six dans le refuge de Courtaou de Pla des Pyrénées martiennes !
Notre périple commence le vendredi 9 juin à 18h, dans la bibliothèque de notre école. Mathurin nous apprend que nous avons atterri sur la planète rouge, avec pour objectif de cartographier les montagnes situées non loin. Premier challenge de l’aventure : réduire de 20% la masse de nos sacs ! Après un gros tri, nous y parvenons. Lise et moi sommes chargées de préparer le trajet, de Toulouse à Campan puis de Campan au refuge car nous partirons juste avec des petites notes sur un papier, et sans cartes !
A 20h, nous partons enfin. Ceci fait que nous arrivons au bas de la montagne … à 22h ! Nous commençons donc l’ascension vers l’objectif final : le refuge. Nous grimpons, en s’agrippant aux arbres, et nous arrivons à l’air libre. La voie lactée nous éclaire de sa douce lueur nocturne et nous levons les yeux en rêvant… Mais il nous reste du chemin ! C’est au bout d’une heure vingt de montée que nous apercevons le refuge. Nous sommes humides, fatigués, pleins de terre, mais heureux et souriants, ravis de cette première étape de la cohésion de notre équipage !
Nous nous réveillons samedi matin, plus tard que prévu … Mais nous découvrons enfin où nous sommes ! La beauté du paysage nous coupe le souffle.
Nous démarrons tout de même la journée par une séance de sport, organisée par Lise, notre agent santé-sécurité. Après avoir mangé et préparé les sacs, nous partons pour notre première expédition martienne de jour : nous allons grimper la côte derrière le refuge ! En partant, nous disons un petit bonjour aux vaches et aux ânes que nous avons entendu toute la nuit … L’un d’entre eux a apparemment apprécié notre compagnie ! C’est peut-être le premier âne martien découvert, qui sait
La randonnée se passe pour le mieux, mais la météo commence à se retourner contre nous … C’est alors que Leo remarque qu’il a des tiques sur les jambes … Enfin, une dizaine de tiques sur les jambes ! Tout le monde s’inspecte et nous remarquons que nous sommes tous touchés par ces vilaines tiques martiennes. Nous finissons par rentrer après 2h de randonnée, trempés et parasités.
Nous entamons alors deux heures d’inspections et de maniement du tire-tiques. Malgré la situation sérieuse, nous avons beaucoup ri. Lise, Mathurin et moi en avons que 2 ou 3 chacun, mais Léa, Yves et Leo doivent avoir un sang délicieux car ils en ont des dizaines ! Malgré tout, Leo reste le champion du jour et est devenu un professionnel du tire-tique. Il nous a ensuite préparé une raclette spéciale cuite au feu, un délice pour tout l’équipage ! Et nous avons ensuite dû préparer le départ d’Yves, qui devait retourner sur Terre … Lise, Léa et Mathurin ont redescendu avec lui la montagne tandis que Leo et moi restions bien au chaud dans notre abris martien. Après leur retour au refuge, sans Yves, à 23h30, nous avons enlevé les tiques qu’ils avaient ramené puis sommes partis nous coucher.
Dimanche 11 juin. Dernier jour dans notre station montagneuse. Nous sommes tristes de devoir partir, d’abandonner le calme de la montagne et de laisser derrière nous l’aventure martienne. Tristes de se dire au revoir au bout de deux jours, nous nous demandons avec tristesse l’état dans lequel nous serons au moment de nous séparer après un mois ensemble dans le désert … Nous préparons toutes les affaires, je coupe du bois avec Leo et Mathurin. On nettoie l’intérieur, on rassemble, on range. Les rayons matinaux du soleil nous donnent le sourire. Lorsqu’enfin nous sommes prêts à partir, quelques gouttes de pluie viennent nous chasser du refuge. Nous avons passé quelques jours mémorables ici. Nous redescendons vers notre van, enfin, notre rover martien, garé en bas de la montagne par une jolie prairie pleine de fleurs des champs. Malgré quelques chutes et quelques nouvelles tiques, nous arrivons sans encombre à retrouver notre véhicule. Nous roulons jusqu’à un lac, où nous mangeons à l’abris sous un arbre.
L’heure du départ sonne et nous nous remettons en route vers notre base Supaérienne. Nous repartons tous avec des souvenirs plein la tête, des étoiles plein les yeux et surtout, nous revenons en tant qu’équipage soudé et prêt à affronter toutes les épreuves (même les tiques !).
Erin, journaliste du Crew 293
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